jeudi 14 mai 2009
Mobile 2.0 : pour un usage augmenté de son téléphone. 30ème Mobile Monday à La Cantine, 11.05.2009
Paris Mobile Monday 11.05.09 - Mobile 2.0
mercredi 13 mai 2009
Mobile Mondays : Gemalto et les applications sur carte SIM
Gemalto développe également des applications et solutions qui tournent sur cartes SIM. C'est de ces applications qu'a parlé -au 30ème Mobile Monday- le Directeur Produits et Marketing de Gemalto, Frédéric Martinent, qui a expliqué pourquoi et comment la carte SIM permettra d'étendre la diffusion d'applications innovantes et 2.0 au marché de masse.
Mais qu'est-ce qu'une carte SIM ? Une carte SIM est à la fois :
- un "token" qui permet l'identification de l'utilisateur
- un moyen pour l'opérateur de configurer le mobile de l'utilisateur avec les paramètres réseau
- un support de stockage pour les données de l'utilisateur (ex. liste des contacts)
- un support où l'opérateur peut héberger des applications / services spécifiques tels que ceux que Gemalto a développés :
- Portail de services (SMS, web, TV, etc.)
- Service de sauvegarde (back-up) de contacts téléphoniques (payant)
- Client instant messaging (IM) de Microsoft (partenariat développé par Gemalto en Amérique Latine et déjà utilisé par 5 millions de cartes)
- Mobile banking
Le développement d'applications / services directement sur carte SIM présente une série d'avantages:
- Technologie solide et éprouvée (la première génération de cartes SIM fonctionne sur 100% des mobiles)
- Facilité de déploiement des applications pour l'opérateur (car les applications peuvent être mises à jour ou poussées à distance)
- Une petite partie des téléphones uniquement est actuellement "customisée". 98% du parc de téléphone mobiles peut de ce fait profiter des nouvelles applications développées pour carte SIM.
La conséquence immédiate de l'utilisation de la carte SIM pour y héberger ses applications, est pour l'opérateur l'augmentation des revenus. En effet :
- Grâce à la diffusion de la carte SIM dans tous les téléphones, il peut augmenter significativement la part de clients adressables par chaque nouvelle application;
- Grâce aux possibilités offertes par la carte, l'opérateur peut augmenter l'utilisation de certaines applications. Par exemple dans le cas de la sauvegarde payante de sa liste de contacts, la carte SIM peut faire apparaitre une fenêtre de pop-up après un certain nombre de numéros enregistrés, pour rappeler à l'utilisateur qu'il peut souscrire au service de stockage;
- "Last but not least", la carte SIM permet de nouvelles applications à fort contenu de sécurité comme le mobile banking ou le paiement de transports.
Aujourd'hui Gemalto développe une nouvelle génération de cartes SIM qui adresse les limitations techniques des cartes actuelles, à savoir :
- La taille de la mémoire résidente : actuellement limitée aux Ko elle passera bientôt aux Go ;
- La vitesse de transfert entre mobile et carte : aujourd'hui une nouvelle interface USB multiplie par 60 la vitesse de transfert ;
- Le format de programmation : la nouvelle carte SIM pourra supporter tout format de programmation, Javascript, Flash, HTML
Les avantages fournis par la nouvelle génération de cartes seront de taille:
- Le portail de services sera en couleur avec la possibilité d'icones ;
- Le service d'IM pourra afficher des avatars ;
- On pourra récupérer des flux et les échanger avec les réseaux sociaux comme Facebook et Twitter, et ce d'un seul click ;
- Tout téléphone non customisé pourra être doté d'un client App store via la carte SIM.
mardi 12 mai 2009
Nouvelles applications 2.0 pour téléphones mobiles
Hier soir c'était le 30ème Mobile Monday à La Cantine à Paris.
Les Mobile Mondays (MoMo en abrégé) réunissent périodiquement (tous les 2 mois environ, en ce qui concerne Paris) la communauté des acteurs de la téléphonie mobile (opérateurs, fabricants, développeurs d'applications, consultants, financeurs, etc.) pour échanger sur des thèmes d'actualité.
Le thème d'hier soir était "les usages augmentés du mobile" ou mobile 2.0.
L'idée était de parler des technologies et des applications qui rendent possible ou qui facilitent la convergence entre les actions effectuées avec le mobile (photo, vidéo, enregistrement d'adresses et d'agendas, visite de site internet) et les réseaux sociaux, la bureautique ou le web.
Philippe Jeudy, Directeur de Altaïde Valley, alter ego d'Altaïde de Jacques Froissant à San Francisco, a fait une synthèse de tous les services proposés par des sociétés implantées dans la Silicon Valley, qui lui paraissent -à aujourd'hui- les plus prometteurs. Et il y en a un certain nombre! Ci-dessous quelques exemples :
Qipit = service de fax mobile qui permet de transformer en fichier pdf toutes photo prise avec son téléphone mobile.
Zong = société suisse créée par David Marcus. Service qui permet d'effectuer des paiements en ligne grâce à son portable, sans passer par le système de carte de crédit.
Funambol = société italienne installée à San Francisco qui a développé un logiciel de synchronisation mobile OpenSource qui permet de synchroniser son agenda.
Skyfire = un browser installé à Mountainview avec qui permet de surfer le web sur un téléphone comme on le ferait sur un ordinateur et de clicker directement sur des vidéos pour les visualiser.
Skout = service de dating sur portable développé pour plusieurs supports : portables + i-Phone + web + machine dédiée dans certains bars (Skout a abandonné son précédent business model de LBS)
Zannel = service qui permet de faire un mashup des textes, des vidéos et photos prises avec son téléphone mobile et de les envoyer directement sur le site et sur plusieurs réseaux sociaux. Permet de créer des réseaux verticaux et de diffuser de façon plus large, autre qu'une utilisation strictement personnelle.
Qik = permet de diffuser live sur le web ce que vous êtes en train de filmer avec votre téléphone. Service qui fonctionne sur certains téléphones Nokia de dernière génération mais pas sur i-Phone.
A défaut de pouvoir empêcher l'adoption de la Loi Hadopi, consolez-vous désormais avec le Hadopi game
Inutile de dire qu'il ne vous restera plus qu'une solution, arrivés à ce point : vous consoler avec l'excellent HADOPI game. Pour y jouer, cliquez sur JOUER sur l'image ci-dessus. Enjoy!
Publicité et crise : la vérité n'est pas toujours bonne à dire !
Il s'agit d'une publicité pour le moins surprenante de l'agence publicitaire Bambuck, qui surfe sans ambiguité sur le mécontentement de certains annonceurs face aux coûts réputés trop élevés des prestations d'agences publicitaires de renom.
La headline (en rouge) dit : " Vous avez signé avec une agence de prestige. Et elle vous coûte les yeux de la tête."
D'entrée le cadre est donné! Et l'annonce de poursuivre (les italiques et le gras me sont propres) :
"Ce n'est pas vous qui iriez prendre des vessies pour des lanternes. Vous savez bien que la qualité produit et grande marque ne vont pas toujours de pair. Pourtant, comme si vous confondiez la performance délivrée et le prestige de l'enseigne, votre budget est toujors chez...Malgré la dureté des temps. Pourrez-vous encore longtemps rémunérer au prix fort une prestation en trompe-l'oeil? Accepter, bon prince, inertie, caprices ou laxisme du service?"
Bambuck n'hésite pas à décrire l'annonceur comme le dindon de la farce, un mix entre "provincial" (qui pense encore que l'habit fait le moine et que les marques de luxe font la qualité) et naïf (qui prend des vessies pour des lanternes et qu'en plus -bon prince- se fait plumer), qui n'a toujours pas compris que les temps ont changé et que c'est la CRISE ! Les grandes agences, avec lesquelles Bambuck a probablement du mal à se mesurer en temps normaux (on imagine bien -en lisant l'annonce- les Publicis, les McCann et autres géants à paillettes de l'univers publicitaire), en prennent également pour leur grade, accusées de services en trompe-l'oeil, d'inertie, de caprices et de laxisme, telles des divas hollywoodiennes ayant l'habitude d'imposer toutes leurs lubies à leur entourage!
Le cadre est donné et Bambuck a appuyé là où ça fait mal. Il est temps de parler de solutions et voilà ce qu'ils nous proposent : "Alors que chez Bambuck tout budget, quelle que soit sa taille, est stratégique. Là l'excellence est plus qu'un objectif. C'est la condition de la pérennité de l'agence. Avec Bambuck vous gagneriez en disponibilité, en réactivité, donc en qualité. Mécaniquement."
Pas de jugement de valeur chez Bambuck, pas de snobismes, contrairement aux grandes agences qui -elles- ne jurent que par les gros budgets ! Ils prennent tout : petits budgets ou pas, pour survivre il ne faut pas être hautains! Un peu de peur transparait quand même lors de l'évocation de "la condition de pérennité de l'agence" (dépéchez vous les gars, sinon on va couler!) et avec l'utilisation du conditionnel dans "avec Bambuck vous gagneriez en disponibilité" (si vous nous choisissiez, mais nous n'en sommes -hélas- point sûrs!). Le maître mot pour Bambuck est excellence (même si elle est ici plus l'expression d'une nécessité que d'une valeur profonde), couplée à disponibilité et réactivité. Et là, dernier coup de massue assené aux concurrents (mais les grandes agences visées sont-elles vraiment des concurrents directs pour Bambuck? A mon sens c'est là que le bât blesse...).
"Pas de trains de vie de stars à financer. Ni dommages collateraux pour votre communication : la copy strat confiée au stagiaire conventionné, la campagne du free-lance pondue dans la nuit... le tout vendu, une fortune, comme l'expression la plus aboutie des génies qu'on vous a présentés à la signature du contrat. Vous devriez consulter Bambuck. Avant qu'il ne vous reste plus que les yeux pour pleurer."
Blanc... Désarroi... Un ange qui passe... Et c'est après cette dernière phrase aux accents aigris, que le lecteur se demande sérieusement si ce n'est pas Bambuck qui a confié l'expression la plus aboutie de sa campagne presse à un stagiaire conventionné !
Appuyer où cela fait mal c'est de bonne guerre, mais là on se demande franchement si Bambuck n'est pas en train de nous rejouer DonQuichote contre les moulins à vent ! Toute la dernière tirade semble pervadée d'une jalousie latente et mal placée envers des concurrents aussi enviés qu'inatteignables (et qui doivent d'ailleurs bien se marrer de ces tentatives maladroites de leur porter préjudice). On se demande de surcroît si -pour connaitre si bien l'envers de la médaille (stagiaires inexpérimentés, free-lance oisifs, ...)- Bambuck ne l'a pas un peu pratiqué aussi...
Petite agence deviendra grande? Avec cette communication un peu trop "sincère" (voir complètement "outspoken", comme diraient les anglais) je ne suis pas sûre que Bambuck marque vraiment des points. Plusieurs éléments en font -à mon sens- un exemple de publicité non réussie, voir carrément agaçante.
Tout d'abord le visuel, plutot "cheap" (je vous avoue avoir pensé à une pub "maison" réalisée avec deux employés de l'agence et un appareil photo bon marché). On dirait la publicité pour une école de langues de deuxième catégorie...
Ensuite le texte, écrit en petit et beaucoup trop long. Je ne sais pas si beaucoup de personnes ont pris le temps de le lire en entier, comme je l'ai fait, mais j'en doute.
Et finalement (last but not least) le contenu du texte : même si des vérités certaines y sont assenées, est-ce que ces vérités contribuent réellement à mettre en valeur Bambuck? Je ne le pense pas.
La volonté clairement affichée de Bambuck est de s'attaquer aux annonceurs de taille moyenne qui envisagent, par le choix d'une agence prestigieuse, rentrer dans la cour des grands. Mais comment imaginer détruire leur rêve en mettant en avant des considérations purement économiques ? Hélas, le choix d'une agence dépasse la seule recherche d'efficacité, la simple maximisation du couple produit-prix. L'image est un facteur fondamental et l'image de l'agence sélectionnée retentit sur l'image de marque de l'annonceur. Est ce que les campagnes Nespresso-Clooney auraient la même valeur s'il y avait Bambuck à la place de McCann en coulisses ? Pas si sûr... Car la publicité est et reste fondamentalement une histoire de réseaux et de réseaux d'influence qui se construisent aussi (voir surtout) avec de l'argent, beaucoup d'argent. Et tout le monde se prête au jeux en y trouvant son compte. C'est peut-être provincial, mais, si en mettant du Dior (comme Carla Bruni) on se sent plus importants et mieux acceptés dans la "haute société" à laquelle on aspire, on continuera de le faire, même si c'est un nonsense économique.
Bambuck ferait mieux de dépenser ses énergies et ses sous (une pleine page dans Les Echos ne doit pas être donnée) pour se construire une image de marque forte, convaincante et qui lui appartienne, plutôt que de se définir par opposition à des concurrents qui -finalement- n'en sont pas (car ils ne jouent pas dans la même cour).
Le résultat obtenu est à l'opposé de celui recherché : à la place de se démarquer Bambuck s'enfonce dans les lieux communs et joue les mauvais perdants. Mais les clients potentiels ont horreur des "loosers"....
lundi 4 mai 2009
TV sur i-Phone : le comparatif entre Orange et SFR
Apparemment les rédacteurs de La Chaîne Techno nourrissent les mêmes doutes que moi par rapport au succès futur et à la solidité du modèle économique de la TMP.
Dans une excellente vidéo, ils comparent les services de TV mobile sur i-Phone de SFR et Orange, tout en détaillant l'ergonomie, l'offre de chaînes, la qualité sonore et la disponibilité du service en mobilité. Le seul point qui est difficile à comparer ce sont les coûts de la TMP, car ils varient selon le type d'abonnement mobile et les options choisies par l'utilisateur. Les rédacteurs semblent considérer néanmoins qu'ils sont élevés par rapport au bénéfice perçu et que -en dehors du gadget- ils finiront par dissuader les consommateurs potentiels de regarder la télévision sur leur mobile. Un article de 01Net se lance dans le comparatif des différentes typologies de forfaits : pour les intéressés, c'est ici.